Synthèse de mes essais
Les essais que je publie sur mon blog, abordent l’Economie sous divers angles, décrits en quelques mots :
Essai I – La Tyrannie de l’Economie sur la Société et l’environnement – Cet essai ne constitue pas un simple exercice de polémique à l’encontre de cette discipline. L’idée est de critiquer l’emprise excessive que celle-ci s’est accordée, par défaut, en l’absence d’une autorité politique défaillante. Ainsi, à la finalité de la Société, s’est substitué peu à peu celle de l’Economie ! La première partie lui est consacrée en tant que système pour, à partir de ce constat, tenter une justification de la tyrannie, sa source et ses conséquences. L’essai III est un prolongement de celui-ci.
Essai II – l’Economie selon la théorie des systèmes – Sous ce titre, j’ai repris, remanié, simplifié le texte de mon livre, publié en 2000 sous les éditions Slatkine, l’intention étant d’en alléger la lecture. L’Economie, vécue pourtant tous les jours par la population, est parfois mal connue et surtout, fait l’objet d’a priori erronés, de certitudes grossièrement fautives. Trop souvent les raisonnements entendus au sein de la nébuleuse politique sont déconcertants de naïveté par méconnaissance des mécanismes économiques et de leurs caractères interdépendants. La théorie des systèmes s’applique à tout ensemble complexe dont les variables sont liées par des relations circulaires, et l’Economie en est un. Aujourd’hui, ignorer cette théorie constitue une faute de la part de ceux disposant de quelque autorité en la matière.
Essai III – Malaise au sein de notre Société, recherche des causes – Indéniablement, notre Société souffre de dysfonctionnements non seulement économiques, mais également d’ordre politique, environnemental, et humain. Malheureusement notre communauté a déjà dépassé le seuil de non-retour, nous laissant peu de temps encore pour tenter d’en sortir. A un bon diagnostic répond une bonne thérapie, dit-on ; cela est vrai également concernant tous les problèmes qu’il conviendra de résoudre simultanément.
Essai IV – Examen du livre « Le Capital » de Karl Marx – L’exposé de Marx relatif à l’Economie pure n’est pas exempt de critiques ; sur plusieurs points en effet son approche est fautive. De plus, les limites de viabilité des écosystèmes, la rareté persistante des ressources de toute nature, empêcheront l’émergence d’une Société totalement libérée des servitudes du travail. Hier, aujourd’hui comme demain, l’homme devra fournir des efforts pour survivre. Considérer que le marxisme pourrait être la solution à nos maux constitue une utopie n’ayant aucune chance de se réaliser.
Essai V – Le Populisme – Dans sa version la plus véhémente, le populisme se traduit par une attitude de rejet, nuancé, voire total, de la classe politique ainsi que de ses institutions. Ce comportement se manifeste souvent par un discours mal structuré, parfois peu amène. Face à ces revendications maladroitement formulées, les grands partis opposent alors un discours bien rodé, codifié, calibré, inséré dans une idéologie solidement ancrée, mais malheureusement lacunaire aujourd’hui. Il en résulte des affrontements verbaux stériles, dans une ambiance houleuse, où l’écoute de l’autre est devenue impossible. Taxer ces mouvements contestataires de « populisme », et s’arrêter là, est insuffisant. Cela revient à se dispenser d’examiner le fond de ce problème, alors que le nombre élevé de mécontents qui se font entendre mériterait plus d’attention. Les événements récents du « Capitol » vus sur tous les médias reflète un malaise dont il conviendrait d’examiner sérieusement les causes.
Essai VI – Le multiplicateur keynésien et le modèle IS-LM – Le multiplicateur dit de l’investissement est encore aujourd’hui présenté sous la forme : ΔY = (1/(1 – c))*ΔI. Personnellement, j’émets quelques réserves quant à la pertinence de cette formulation, qu’il conviendrait de présenter comme suit : ΔRglobal = (1/(1-αcβm))*ΔRm. En réalité l’élément déclencheur du multiplicateur est dû à l’augmentation des revenus-ménages du secteur des investissements, revenus marginaux qui s’ajouteront à la demande de biens de consommation, selon des interactions circulaires propres à tout système. Le modèle IS-LM (Hicks-Hansen) est contestable, ce qui a été argumenté au chap. IV.
Essai VII – L’Economie : un système et son auto-organisation – Ce dernier essai tient lieu de synthèse. Le chemin a été long pour aboutir enfin à une vue globale et personnelle de ce thème. Dès lors, il m’a paru intéressant de publier la démarche sur mon site et ainsi de la soumettre à la critique du public. Le contenu de cet essai apporte des éléments originaux, tels que :
- Modélisation du cycle économique par l’utilisation d’un jeu de matrice P/R => R/C
- Mise en évidence du concept d’équilibration du système et de ses fonctions
- Définition de l’attracteur de l’Economie vers lequel tend le système
- Concept de l’auto-organisation justifiant sa continuité, sa résilience, ou ses ruptures
- Le terme « dissipatif » se réfère au fonctionnement du dispositif soumis à la consommation indispensable de multiples formes d’énergie
Essai VIII – Le couple {prix et quantité} constitue l’attracteur du marché – Les fonctions de la demande et de l’offre sont le plus souvent représentées par deux courbes dont l’intersection est considérée comme étant l’équilibre du marché concerné. Ce point, formé par des valeurs propres au couple {prix, quantité}, est donc unique ; il s’agit, à mon avis, d’une vision trop restrictive. En fait, le marché se caractérise par un nuage de points plus ou moins dense, dont le centre de gravité oscille constamment dans sa zone d’équilibration.
La réalité est plus complexe ; elle ne se résume pas au schéma communément enseigné adossé à une formulation mathématique, certes élégante, mais soumise à des conditions illusoires dans la plupart des cas. En effet, cette représentation suppose, en plus, une instantanéité des corrections de l’un ou/et l’autre partenaire, alors que le marché s’articule dans le cycle sur au moins deux phases, représentées dans cet essai (page 8). En outre, le prix s’appuie sur son sous-jacent, soit les coûts de production auxquels s’ajoutera l’EBT du vendeur. Ajoutons que le schéma de l’optimisation du profit en fonction du revenu marginal et des coûts marginaux n’est pas opérant, du fait de la présence des charges fixes d’exploitation importantes, sans oublier l’élasticité de la demande face aux prix de vente. Il conviendrait d’utiliser plutôt l’approche par la comptabilité analytique d’exploitation de l’entreprise en créant un modèle simulable, tel que suggéré par la fig. No 5 de cet essai.
L’enseignement de ce pan de l’Economie repose sur des hypothèses fragiles la plupart du temps et que l’on rencontre rarement dans les entreprises. Il ne serait pas inutile que l’examen de la fonction de production et de celle des marchés soit mieux en accord avec la réalité vécue par les entreprises.
Essai IX – La monnaie : points de vue micro et macroscopique – La monnaie, par sa fluidité, prend diverses formes que j’ai décrites dans ses grandes lignes. Sa présence dans nos habitudes est tellement prégnante, familière, que nous l’utilisons persuadés d’en comprendre, par intuition, les mécanismes. Or, rien de plus trompeur que ce sentiment de connaître le rôle complexe joué par la monnaie dans nos Economies modernes ; les idées fausses, voire franchement insolites, propagées par des « porteurs de vérité », en sont le témoignage. L’intention de cet essai est de corriger l’image quelque peu dévoyée qu’un certain public veut lui donner.
Essai X – Les devises et le change
Mal connu, le marché des devises est souvent perçu comme étant contestable, énigmatique, véhicule de la spéculation blâmée sans retenue. Or, une telle opinion, malheureusement largement répandue, ne contribue pas à la connaissance de ce marché et à comprendre son rôle essentiel dans le bouclage des cycles économiques ouverts au Monde.
Plongeant ses racines dans l’univers des économies réelle et financière, la devise naît, se transforme par de simples écritures en compte, d’où cette aura de mystère qui, à dire vrai, n’en est pas un. Vous découvrirez les mécanismes en question et les interactions qui se jouent à l’intérieur du système {Economie}.
Essai XI – Equilibration agrégée ou Equilibration de l’Economie ?
L’équilibre général de l’Economie commenté, analysé, par de nombreux auteurs (MANKIW, SAMUELSON, ALLAIS,…), et enseigné largement dans les grandes écoles, me paraît comporter quelques défauts que je considère comme étant rédhibitoires.
Une approche différente de ce concept, jusqu’ici trop réducteur, est proposée sous la forme d’un modèle que je désigne par le symbole P/Rt1,2 => R/Ct2. Le temps est pris en compte de même que le facteur monétaire sans lequel les échanges et leur financement seraient voués à l’échec.
Ce modèle montre que les mécanismes économiques se déroulent sous la forme de cycles imbriqués dans un mouvement continu. Parler alors d’équilibre ne me semble pas pertinent, d’où ma conviction que le terme d’équilibration est plus approprié.
L’enchaînement des cycles implique une dynamique maîtrisée du système afin d’assurer le maintien de son fonctionnement. Ce confinement a lieu par la résolution des antagonismes qui règlent le comportement de l’ensemble dans une zone compatible avec la conservation des forces mises à contribution. Cet espace correspond à la zone d’équilibration globale de l’économie, comme je l’ai décrite dans cet article et mes essais.